Gare au Gorille , c’est le coach en assurance qu’est pas sexy, mais qu’est sympa quand même.
Mais d’où m’est venue cette idée ?
En effet, je n’ai aucun lien avec le monde de l’assurance.
Comme tout le monde, c’est un domaine où je n’ai pas envie de mettre les pieds, et plus j’en reste loin et mieux je me porte.
Rien que de penser à devoir déclarer un sinistre, j’en ai des sueurs froides…
Car je ne sais pas par où commencer à chercher, qui contacter, voir même simplement si je suis couvert.
Si vous êtes aussi dans ce cas-là, levez-vous tapez dans vos mains .
Sans faire exprès, je viens de déclencher la plus grande standing ovation de France avec des centaines de milliers de personnes debout en train de taper dans leurs mains.
Mais tout ça, ne vous dis pas d’où m’est venu l’idée.
Donc comme hier : petit retour dans le passé.
Nous sommes au printemps en 2015 ou 2016.
Je travaille chez Jardiforet.com.
Un client, un paysagiste, vient nous voir pour nous demander des duplicata de factures car il s’est fait voler sa camionnette et tout son matériel à l’intérieur durant la nuit.
On lui dit de repasser dans quelques jours le temps de lui préparer tout ça.
Les jours passent, et il revient pour nous remercier du beau tas de factures qu’on lui avait réimprimé, mais qu’au final, il n’en aurait pas besoin.
On lui demande plus d’explications et il nous explique qu’il a commencé son activité en 1998.
Et qu’il a souscrit son assurance en 1998, et qu’elle n’avait jamais été revue, et donc que son matériel était assuré à hauteur de 1000 francs.
Son assurance lui a donc fait un chèque de 150€ et pour le coup ne lui avait pas demandé de justificatifs.
Son assurance n’avait pas été revue depuis presque 20ans, enfin presque.
Le montant à payer a lui bien augmenté tous les ans pour passer les plus de 150€ annuel.
Moi cette histoire me travaille.
Je prends conscience que je ne sais pas si ma nouvelle télé, grande comme un lit, est couverte par mon assurance.
Je ne sais pas comment évaluer le montant de mes bien.
Je ne sais pas où trouver mon contrat d’assurance.
Je ne sais pas quoi faire en cas de sinistre.
Je ne sais pas vers qui me tourner pour avoir ces informations.
Donc j’ai décidé d’agir aussitôt !
Non, je déconne, j’ai rien fait.
Je me suis contenté de dire que ça serait bien si une application pouvait savoir ça pour moi.
Les semaines et les mois ont passé, mais cette crainte de ne rien savoir sur mes assurances me hantait toujours.
Puis vint décembre et une soirée Startup et Manala organisée au Technopole Mulhouse. Une sorte de soirée promotionnelle pour le Startup Week End Mulhouse qui se tient généralement au printemps, où il y a à manger et à boire.
Une session de pitch training est organisée.
Je n’en étais pas à mon premier Startup Week End et j’ai donc décidé de passer devant tout le monde avec mon idée.
En quelques minutes j’ai rédigé la première version du pitch de GaroGorille.
La version même qui n’a presque pas changé et qui est devenue culte.
Les réactions sont bonnes.
Tout le monde confirme que c’est un problème universel.
Cependant, les technologies pour réaliser ces technologies sont lourdes et assez peu accessibles.
Il faut réussir à capter les contrats d’assurances, les faire passer par un OCR, et surtout réussir à les interpréter par une machine…
Cependant, une crainte exprimée s’est peu à peu dégagée.
Les gens me disaient qu’ils aimeraient sauvegarder leurs factures dans un endroit sûr et plus en dessous du frigo ou dans le tiroir d’une vieille commode oubliée dans un couloir.
En 2018 je lance un premier sondage en ligne.
Les gens sont prêts à payer pour sauvegarder leurs factures en ligne, à condition que cela soit hyper simple d’utilisation.
Ça, c’était à ma portée.
J’ai donc bricolé quelques POC à base de MMS, mais sans jamais aller plus loi.
Cette idée, je la gardais pour les SWMLH.
Mon idée n’était jamais retenue.
Mais ce n’était pas grave.
Je me prêtais au jeu du pitch connu de tous.
Mais cette année, quand mon idée a été retenue, j’ai réfléchi quelques minutes et j’ai compris qu’avec l’aide des technologies actuelle, cette application était enfin réalisable de maniere réaliste !
Je vais enfin pouvoir travailler sur une crainte qui me panique depuis de nombreuses années.
Bientôt 10 ans que j’en rêve… mais aujourd’hui c’est décidé, je le fais, et je vous emmène avec moi !
Vous allez créer avec moi une startup d’ici à la fin de l’année !!
Mais d’abord petit retour dans le passé.
Ça va presque faire 10 ans que je me baladais avec mon idée sous le bras, dans mon petit carnet noir, de Startup Weekend Mulhouse en warmup (échauffement au pitch) en passant par les soirées Stratup & Manala (d’ailleurs, on en refait une cette année ?).
À tel point que mon idée était devenue un running gag.
Mon pitch, quasiment inchangé toutes ces années, était attendu et connu comme le loup blanc.
Je le sortais volontiers pour montrer au débutant en pitch qu’il n’y avait aucune crainte à parler devant une salle remplie d’inconnus pour présenter un projet en quelques secondes.
D’ailleurs Julie Berthod, Camille Uhlen ou Fabienne Buhler devaient être capables de faire le pitch sans moi tellement elles l’avaient entendu.
Et là, ÉNORME RETOURNEMENT DE SITUATION …
Mon idée est sélectionnée par les gens présents dans la salle !
Les mauvaises langues diront que mon idée a été sélectionnée car j’avais rempli ma carte de fidélité.
J’étais à la fois ravi et surpris que cette année 2024, c’était mon année.
Les gens m’ont trouvé sympa (sauf Léa Boulesteix, mais c’est une autre histoire), et ont voulu collaborer à mon projet.
Et c’est pour cette équipe mais aussi pour vous, qui avait déjà entendu au moins une fois mon idée, que j’ai décidé de vous partager mon avancement au jour le jour.
Je n’ai pas encore créé de newsletter pour vous partager quotidiennement les avancées. Je le ferai dans les prochains jours pour que vous ne ratiez rien.
✍ Donc, laissez un commentaire pour que vous dise quand vous pourrez vous inscrire.
Cette aventure, vous allez la vivre avec moi je vous l’assure.
J’espère que vous n’allez pas me laisser tomber et m’aider dans les moments de doute et les coups de loose .
On se dit donc à demain, où je vous raconterai d’où m’est venu l’idée .
Ah oui, j’oubliais le nom de mon projet, … mais je sais que vous le connaissait déjà.
GAROGORILLE
Et quand je dis GARO, vous répondez GORILLE.
C’est la règle.
On n’y peut rien.
Vous êtes obligé.
C’est comme ça.
GARO
Je vous laisse ce que vous avez à faire en commentaire.
Il y a maintenant un peu plus de 13 ans, en février 2011, j’avais lancé un bot Twitter juste pour voir comment ça fonctionnait.
Un bot qui tous les jours, quelques minutes avant 8h, vous donne le Saint du jour, pour ne pas oublier de souhaiter bonne fête à vos collègues : @StduJour.
Je me souviens encore, c’était encore une authentification REST à la noix, mais qui avait le mérite d’être super simple à utiliser.
Puis quelques années plus tard, l’identification OAuth est devenu obligatoire.
J’y comprenais rien. Même aujourd’hui, j’ai un peu de mal à comprendre.
Cependant, j’ai eu la chance de travailler avec François CREVOLA à ce moment-là. Ils m’avaient fait mon authentification OAuth en quelques secondes.
Mon bot refonctionnait !
Ça a fonctionné un peu plus de 10 ans sans anicroches.
Jusqu’au moment où Elon Musk est arrivé à la tête de Twitter et à tout envoyé valsé.
Début 2023, j’ai dû ajouter des choses à la description, j’ai dû le déclarer comme un compte automatisé, jusqu’au 13 juin 2023 où tout est tombé.
Mon bot ne fonctionnait plus
Techniquement, rien avait changé. Mon compte a été suspendu.
J’ai eu la possibilité de faire appel, et j’ai fait ma demande d’appel de cette décision incompréhensible.
10 jours plus tard, mon compte est à nouveau autorisé à twitter, et les tweets matinaux recommence leur égrenage régulier du temps qui passe.
Mais cela ne durera pas.
3 jours plus tard, plus de tweet le matin.
Mon compte n’est pas suspendu. Cette fois, c’est technique.
Je tente de le réparer avec mes 10 ans d’expérience en plus. Rien ne fonctionne.
Je laisse passer les semaines.
Une première personne m’envoie un DM sur Twitter pour me dire que le Bot lui manque.
Je me réattèle à la tâche. J’essaye toutes les grosses librairies PHP proposées par Twitter. Mais rien ne fonctionne.
Je commence à faire le deuil de mon bot. Mais ça m’embête, c’était bien pratique quand même.
Puis une seconde personne m’envoie un DM, une troisième, et je reçois même un email de quelqu’un qui me demande quand le bot va redémarrer.
Je suis drôlement épaté.
Le compte Twitter n’a même pas 300 followers, et 4 personnes prennent le temps de m’écrire.
Je regarde un peu les stats et tous les jours, les tweets sont lus par 70 personnes au minimum. Un reach de 25% sur Twitter, je connais pas mal de CM qui serait ravi d’avoir de tels résultats.
Je leur explique la situation.
Puis, il y a 2 jours une nouvelle personne m’envoie un message privé.
Même demande que les autres.
Il m’explique à quel point ça l’emmerde de ne plus avoir ce rendez-vous quotidien qui rythme son début de journée, cette notification de presque 8h qui te dit GO, la journée commence. C’est drôle, c’est exactement ce que je ressens.
Je lui propose donc de lui expliquer comment réactiver les notifications à base de IFTTT ou service similaire.
Au final, c’est compliqué, voire infaisable simplement avec les nouvelles limitations de IFTTT, et ça me demande de revoir entièrement mon code.
Mais comme je lui ai promis, je m’attèle une nouvelle fois à réparer tout ça.
Je reteste toutes les grosses librairies, bird-elephant, twifer, twitter-api-v2-php, twitteroauth, twitter-ultimate-php, mais rien ne fonctionne.
Il y a toujours une erreur d’authentification ou de droit API qui coince.
Je me couche à des heures qui ne sont plus de mon âge, en n’aillant pas avancé d’un octet.
Le lendemain, je tente de comprendre OAuth. Je comprends enfin comment ça marche.
Je comprends aussi que je n’arriverai pas à faire mon OAuth_signature tout seul.
Je continue donc à chercher et à tester tout ce que je peux trouver.